• Saint-Fargeau d’hier à demain

     

                     (projet d’étude du bâti ancien du centre de la ville)

     

    La ville, notre ville Saint-Fargeau, comme toutes les villes, a subi au cours de siècles des transformations, on peut résumer, grosso-modo, ces évolutions en trois étapes.

     

    * Les maisons sont groupées, protégées par les défenses, les enceintes, le château. Nécessitée par l’insécurité d’alors, cette disposition aura duré jusqu’à la fin du seizième siècle. Pour construire on fera appel aux matériaux pris sur place ou à proximité immédiate, la terre, le bois, la paille et le silex. La méthode de construction est dite « à pan de bois ». Les pignons sont sur la rue.

     

    * Ensuite, les maisons se construisent dans les murs et hors les murs, il faut préciser que le périmètre de la ville s’est agrandi. Les maisons qui se trouvent dans les murs se tournent, apparaissent alors des façades sur rue qui remplacent les pignons. L’axe du toit devient parallèle à la rue. Les façades s’ordonnancent à partir du dix septième siècle, la symétrie des ouvertures devient la règle. La brique s’impose, la pierre de taille fait son apparition, d’abord disposée en boutisse dans la maçonnerie, la rendant plus solide et faisant décor.

     

    * Avec le dix-huitième et surtout le dix-neuvième siècle, la ville se transforme, les fortifications (devenues inutiles) rasées, les fossés comblés et certaines portes (étroites) détruites : apparaissent de nouvelles rues, avenues et places qui seront dessinées, percées et qui finiront par remodeler la ville et structurer un nouveau tissu urbain. Tandis que le centre conservera son parcellaire, intact. A partir de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, ces modifications sont définies comme éléments d’une vision globale de la ville, visant à la moderniser.

     

    Cette modernisation intègre des fonctionnalités nouvelles, elle devrait se poursuivre aujourd’hui et demain avec la définition et l’application du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, véritable contrat passé entre les citoyens-résidants et l’administration territoriale, via les élus locaux. Il reste que ces évolutions se font (maintenant) avec le souci (nouveau) de valoriser le bâti ancien, en le préservant, parce que servant d’écrin aux monuments remarquables classés, église, beffroi, château, chapelle etc. Cette nouvelle fonctionnalité est née du souci de préserver ce qui contribue à la beauté d’un ensemble urbanisé et du développement du tourisme, comme ressource économique.

     

    Quelques maisons, choisies car représentatives de styles liés à des modes de construction correspondant à ces époques, vont illustrer cette étude sur le passé architectural du centre de Saint-Fargeau. Pour réaliser ces incursions dans l’histoire du bâti ancien, nous utiliserons : le cadastre napoléonien, les archives de la commune, les cartes postales, réalisées au commencement du vingtième siècle, par notre célèbre photographe local « Machavoine », les textes, photos et témoignages publiés par « Le Puisayen », la base de données « Palissy » et les témoignages de nos adhérentes/adhérents et des habitants de Saint-Fargeau.

                                                                                                        Jean-Marie VERNHES

     

     


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  • Commentaires

    1
    Riton
    Vendredi 2 Janvier 2015 à 16:37

    Voilà une description de St Fargeau entre autres lieus, très intéressante. Cela fait suite à un reportage ce jour sur France Inter à 13h30, au sujet des maisons paysannes, pour la protection de ces maisons et leur réhabilitation. De plus en plus de bénévoles se portent volontaires pour assurer et donner des conseils à des profanes du bâtiment ancien. A bientôt pour d'autres commentaires.

    Henri Vallet Rue Raymond Vernay



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