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    BREUIL AMBERT                     lieu-dit de Saint-Fargeau        

    Hameau

    Etymologie :

    BRUEIL (XIIème – XIIIème siècle) désigne un petit bois, un taillis…issu du bas latin « broglium », et du gaulois « BROGA », le champ.

    BRUEIL mute en BRUIL  puis en BREUIL: « 10 quarreaus dou boys de BRUIL ERBERT »

    ERBERT est le nom du premier possesseur de ces bois…C’est un nom à consonance guerrière d’origine franque, (Bulletin Sté des Sciences historiques et naturelles, Yonne).

    ER = armée et BERT = brillant

     

    Variantes locales de ce toponyme :

    BRUIL (H) ERBER (T)…Breuillambert…Breuillamberg…

    Breuil Ambert (actuel)

     

    Au fil du temps :

    1315 – 1316 – Des coupes de bois dans les parcelles forestières situées à BRUIL ERBERT sont vendues par la Dame de St Fargeau et de Puisaye, JEANNE de TOUCY.     (*)

    1750 – BROUILLAMBERT figure sur la carte de Cassini.

    5 mai 1849 – Le fermier DEMONT de BREUILLANBERG reçoit le vétérinaire DONARIEIX.

    13 mars 1855 – Le fermier DELAVAUX de BREUILLANBERG fait appel au vétérinaire.

     

    Années 1890 – « La dague et l’épée », chasse royale dans les bois de BREUILLAMBERT….avec Mrs de Langlée, de Menou, le marquis de Frontenac, etc…

    « ….alors le cerf va prendre un parti ,et, après une randonnée, au bois de la Lande, sous une futaie…il s’enfonce dans les bois de Beauregard, traverse la route de St Amand, donne dans le relais des Croix-Gibelins qu’on lui lâche, et va gagner BREUILLAMBERT où il tombe sur une harde de biches, dont il se fait compagnie… »

     

    (*) 1315 – 1316 vente de bois à BRUIL ERBERT :

    - Vendu à « le gros ASALE », lou potier de St AMAND une coupe de bois taillis.

    - Vendus à ESTIENNE COURNAU :

    « V arpens, III quartiers et X quarreaus dou boy de BRUIL ERBERT…demeure ung payement de IIIxx et XI livres X sols à payer au Landiz l’an de IIIe XVI. (1316)

     

    Notes : arpens, quartiers, quarreaux sont des unités d’aire…Lendiz = foire du Lendit.

    Les chiffres arabes sont inconnus, on utilise la numération romaine, le français utilisé par le tabellion (notaire) est plein d’incertitudes…la fin du latin est récente.

     - Vendus à HUGUET le TAUT :

    « VIII erpanz pris ou BRUIL ERBERT et de XII chaignes ( chênes) pris au la cingle (limite) dou gros boys, don la somme monta VIIxx XII livres et VII livres XII sols pour lou vin, et XVI livres de cire, demeure III payemanz chacun de XXXVIII livres à payer au Landiz lan de IIIe et XVI (1316), et à la St Ladre (Lazare) et au landiz amprès. De II erpanz priset en BRUIL ERBERT vendu LX livres et LX pour lou vin et VI livres I carrier de cire à payer la moytié au Landiz lan de IIIe XVI (1316) et lou vin et la… »

     

    - Vendus à ESTIENNE COURMIERE :

    XII erpanz et XXVI quarreaus dou boy de BRUIL ERBERT, III livres tournois et XV livres pour lou vinet XXX et une livre et demie de cire qui sont assené (assigné) à Lonbarz (près de Tannerre).

     

    Note : Le compte des bois mentionne « les pailliiz de Touche veaul » nommé plus tard « le parc de Toucheveau » aujourd’hui lieu-dit «  LE PARC ».

    Sources : Bulletin Sté sciences historiques et naturelles de l’Yonne. La dague et l’épée (G de Rubercy), La Puisaye sous les maisons de Toucy et de Bar (A. de Vathaire de Guerchy).

     

    Les recherches sur les lieux-dits évoquant la chasse ont mis en évidence deux métiers spécifiques :

    Le GARENNIER à Champignelles est chargé de surveiller les garennes et les pêcheries réservées au seigneur.

    Les Dalibeaux : le GRUYER de PUISAYE est un officier seigneurial chargé de la gestion des forêts et des rivières, de juger les délits. Installé depuis le 13ème siècle, il est considéré comme l'ancêtre de l'Office des Eaux et forêts.

     

                                                                                                 Michel Descamps

     

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    Un PARC peut en cacher un autre...en 1316, en quoi un parc pouvait-il être utile à la population ?

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    Un nouveau lieu-dit: LES  SATILLATS

    Ce nom de famille apparaît dans la liste des électeurs de 1545 pour l’assemblée des habitants de Saint-Fargeau :

    ·     Thomas SATILLAT

    ·     Jehan SATILLAT

    ·     Urbain SATILLAT

    Le premier propriétaire de la fin du 15ème siècle se trouve parmi ces trois électeurs, à moins que ce ne soit les trois ensemble , le seigneur de l’époque ayant concédé des domaines.

    1758 – La carte de Cassini indique « les Chatouilla » qui n’est qu’une variante de « CHATILLAT » ou « SATILLAT ».

    mars 1867 – Dans ses carnets, le vétérinaire Donnarieix se félicite de sa visite aux Satillats où il apprécie et encourage le savoir-faire du fermier qui se répand aux autres domaines.

    Sept. octobre 1894 – Concours agricole de St Fargeau :

    La ferme des Satillats reçoit nombre de médailles.

     

                                                                      Michel Descamps

     

     

     

     


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    Un nouveau lieu-dit: BEL-AIR, lieu-dit de Saint-Fargeau.

     

    Dans Ronsard (16ème s), le bel air désigne un lieu à la topographie exceptionnelle, ici la ville de Blois, qui a fait élire le site comme le plus favorable à l’enfance et à la nourriture des héritiers dynastiques.

    Dans l’acception la plus courante, BEL-AIR est un endroit bien agréable à vivre, situé sur une hauteur, pouvant offrir un beau panorama par sa belle exposition.

    Une autre explication est possible avec le sens de solitude, de désert pour le terme « air » qui serait alors issu de l’ancien français erm ou herm (ermite ?).

    Ex : « Cette abbaye est bâtie en « bel air »…solitude qui n’exclut pas une belle situation !

    Le culte du dieu gaulois BELENOS, sur une hauteur également, serait enfin une autre possibilité, « l’aire de Bel » qui demande toutefois confirmation avec l’aide de textes anciens.

     

                                                                                                              

                                                                                                                Michel Descamps

     

     

     


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    Qu'est ce que la carte de Cassini?

    par Michel Descamps

     

      Un petit complément cliquer ici

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Et voici le premier lieu-dit étudié...personne ici n'en connaissait ni l'origine, ni le sens...

    C'est l'étymologie des patronymes - et quelques notions de linguistique - qui nous donnera la clé de ce petit mystère local.Le "petit Félix" est désormais sorti de l'anonymat des lieux-dits inexpliqués jusqu'alors.

     

    LES PHELISONS………..Lieu-dit de SAINT-FARGEAU  

     

    1750 -  Ferme présente sur la carte de CASSINI.

     

    Phélison est un curieux et rare nom de famille (en fait un nom de baptême)- devenu lieu-dit -  dont le recours à l’étymologie a permis d’expliquer l’origine et le sens. Ce sont les variantes graphiques de ce toponyme qui ont fourni la clé de ce petit et ancien mystère pour le village…

     

    ·        Etape 1…où l’on découvre que ce patronyme vient de la Marne où il existe encore.

    ·        Etape 2…avec ce suffixe ON, ce pourrait bien être un diminutif !

    ·        Etape 3…le radical PHELIS est une graphie propre à la Marne de FELIX…

       PHELISON devient alors le diminutif affectueux  FELISON… «  Petit Félix » (latin Félix = heureux !). 

    Autres variantes : Phélizon, Phélizou ; Philizon, Félizon, etc…

     

     A venir les lieux-dits "Bel Air" et" les Satillats"... ainsi que des informations sur la carte de Cassini.

     

     

                                                                                                            Michel Descamps

     

     

     


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