• "Le Bulletin" numéro 3

     

     

     "Le Bulletin" numéro 3

     

    Chers amis,                                                                                                                                                   

    Comment rendre compte de la richesse et de toute la diversité des thèmes abordés dans notre BULLETIN n°3 ?                                                                                                                                  

    J’ai fait le choix d’un éclairage particulier et personnel.   

    RESSOURCES NATURELLES,  RESSOURCES HUMAINES

    Vous les rencontrerez au détour de chaque page ces femmes et ces hommes, ces familles qui, de tout temps à Saint-Fargeau, ont travaillé, inventé, fabriqué, créé… A partir des ressources naturelles, le bois, le fer et l’eau, ils ont forgé la vie sur notre territoire. Ils sont innombrables au cœur de ce Bulletin ; ils en  constituent le fil conducteur. Alors, suivons-les…

    Nous allons d’abord faire connaissance par leurs noms : des listes nominatives figurent dans chacune des parties du Bulletin.                                                                                      

    Ainsi, la liste des personnes imposables à Saint-Fargeau en 1790 et celle des personnes ou familles vivant sur le domaine du Comte Louis-Michel Le Peletier de Saint-Fargeau. Elles sont accompagnées du lexique des professions et rendent compte de l’étonnante vitalité de la vie économique à la fin du 18è siècle sur notre territoire. On peut en tracer l’évolution en les comparant avec la liste des plus imposés au rôle de 1881.                                                                                                               

    Tout aussi révélateur : l’extrait du recensement de 1911. Il précise le nom des hommes qui travaillent dans l’industrie du bois, alors en plein essor. On s’étonne de l’extraordinaire diversité des métiers et des compétences.

    Bien sûr, c’est en regardant les photographies illustrant chaque page que l’on saisit l’intensité des activités humaines aux différentes époques évoquées.                                                                               

    Pour l’exploitation de la forêt et la transformation du bois, on reconnaît des charbonniers, des bûcherons, des scieurs, charretiers, gardiens d’écurie et, sur la photo choisie pour la couverture, les beutiers, le comptable et le contremaître.

    On rencontre aussi des familles d’entrepreneurs audacieux et inventifs qui, à partir de la fin du 19è siècle, vont fonder une véritable industrie du bois à Saint-Fargeau. Entre autres, Albert Lesire, à l’origine marchand de bois et qui, associé avec Eugène Provot, crée « La Scierie du Château » en 1892 au Moulin de l’Arche. On estime que l’industrie du bois occupait au minimum cent personnes avant de péricliter dans les années 1980. Michel Provot, à son tour, se lance en 1965 dans la production du lamellé-collé, technique innovante qu’il développe au sein de la société «  Les charpentes de la Puisaye », avenue Michel de Toro.                                                                                                                                                                  Deux photos que je trouve particulièrement intéressantes et émouvantes sont celles éditées dans L’Yonne républicaine montrant les ouvrières de «  l’usine de couture ». Sur la première,  publiée à la fin des années 1960, on voit les « cousettes » qui fêtent « joyeusement la Sainte Catherine ». Sur l’autre, publiée en 1983 et qui a pour titre « Grève aux ateliers de Saint-Fargeau. Les locaux occupés », on voit les couturières en grève pour sauver leur outil de travail et leur emploi. C’était la fin de cette « usine de couture », usine éphémère qui, durant les trente glorieuses, a procuré du travail aux femmes.

     Que toutes ces figures, connues et inconnues, vous accompagnent, chers lecteurs, dans la découverte de l’histoire économique et sociale  de Saint-Fargeau présentée dans ce Bulletin. 

    Vous pourrez les retrouver aussi dans les traces qu’elles ont laissées dans nos forêts et dans le paysage urbain.

    Françoise Lelard

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 3 Juillet 2021 à 14:24

    En complément nous vous proposons le témoignage de Cécile Janin épouse Chambaud qui a travaillé à la scierie Lesire et Provot.

    vous pouvez le lire en suivant ce lien http://histoire-patrimoine-st-fargeau.eklablog.com/le-temoignage-de-cecile-chambaud-a209200550

     



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